Transports 12/03/2014

Doubler l’autopartage de véhicules

candidats-photo-Keller

Fabienne
Keller (UMP)

5/5précision de la proposition
  • COÛT POUR LA COMMUNAUTÉ URBAINE
    0,0
  • MAX0,1 MIN0,0
  • 4/5 fiabilité du chiffrage

PROPOSITION

Doubler le nombre de stations d’autopartage, installer des stations dans tous les quartiers et aider à l’installation de places d’autopartage dans les opérations immobilières.

ARGUMENTAIRE DU CANDIDAT

Doublement de l’autopartage, installation de stations dans tous les quartiers et aide à l’installation de places d’autopartage dans les opérations immobilières.

Programme de Fabienne Keller

CHIFFRAGE

Le soutien financier apporté par la CUS au développement de l’autoportage est limité dans la mesure où son développement est porté depuis 10 ans par la société coopérative à capital collectif (SCIC) Auto’trement qui se rémunère grâce à ses utilisateurs. Le coût de la mesure sera donc modéré.

La CUS intervient par des subventions d’investissement allouées pour l’installation de nouvelles stations (à hauteur de 50 % du coût) ou pour la réalisation de projets innovants, notamment les véhicules hybrides rechargeables. Le doublement du nombre de stations aurait un coût pour la CUS compris entre 40 000 et 55 000 €.

Principal obstacle de la mesure, la CUS n’a pas le pouvoir d’imposer à la SCIC un doublement de son activité. Elle ne peut que soutenir son développement, qui doit reposer sur une augmentation du nombre de ses utilisateurs pour garantir la pérennité de son modèle économique.

DÉTAIL

Le système d’autopartage à Strasbourg a été développé par la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Auto’trement. Cette société développe depuis 10 ans, avec le soutien de la Communauté urbaine de Strasbourg, une activité d’autopartage consistant en l’utilisation de véhicules de location courte durée, automatisée et accessible 24h/24, 7j/7, où chaque adhérent peut réserver par téléphone ou par internet une voiture. La somme facturée à l’utilisateur se compose d’un droit d’entrée et d’un coût lié au nombre de kilomètres parcourus et à la durée d’utilisation. En septembre 2013, elle a adopté la marque nationale « Citiz », autour de laquelle elle communique désormais.

L’objectif en termes de politiques publiques d’une telle mesure est de permettre à un nombre croissant de foyers de se passer d’une voiture (éventuellement d’une deuxième voiture). Une étude récente du réseau France Autopartage a montré que le système permettait de réduire significativement le nombre de véhicules possédés par les utilisateurs (-50 %). Il s’inscrit donc dans une stratégie de développement durable et d’économies pour les usagers.

En 2013, Auto’trement compte sur le territoire de la CUS 45 stations, pour 108 véhicules et plus de 3 000 abonnés. Des contrats sont également développés avec des professionnels qui disposent de cartes non-nominatives pour leurs salariés.

Le soutien financier apporté par la CUS prend la forme de subventions d’investissement à la SCIC Auto’partage pour l’installation de nouvelles stations. Les coûts d’acquisition et d’entretien des véhicules sont financés par les recettes du dispositif ainsi que par des subventions de l’ADEME et du Conseil général du Bas-Rhin. La CUS a également soutenu le recours, dans le cadre de l’autopartage, à des véhicules hybrides rechargeables.

L’estimation du coût de la mesure s’appuie sur les coûts constatés d’installation de nouvelles stations classiques, hors véhicules hybrides rechargeables, soit 2 103 € par station en 2013. Le coût de 45 nouvelles stations est alors de 95 000 €.  La CUS apporte un soutien financier correspondant à 50 % des coûts d’investissement, soit 47 500 € pour le doublement du nombre de stations.  Les 50 % restants seront apportés par les fonds propres de la SCIC Auto’trement, par l’ADEME ou le Conseil général. L’installation de stations d’autopartage dans les opérations immobilières ne devrait pas générer de coût supplémentaire pour la CUS.  

Une estimation basse peut être effectuée en tenant compte du fait que des stations seront réalisées à l’occasion d’opérations immobilières portées par des promoteurs privés (15 % de stations soutenues en moins, soit 80 000 € dont 40 000 à la charge de la CUS). Une estimation haute repose sur le risque qu’un soutien accru à Auto’trement soit nécessaire pour assurer son développement (campagne de communication, soutien à l’évolution des infrastructures techniques). Le soutien apporté par la CUS pourrait alors être plus élevé de 20 %, soit 55 000 €.

Le coût des nouveaux véhicules, soit 1,9 M€ (108 véhicules de type citadine et berline compacte au coût moyen HT en France) sera pris en charge par Auto’trement qui se rémunèrera grâce aux nouveaux utilisateurs. Il en sera de même pour les frais de structures de la société (montée en charge du système de gestion des véhicules, de la centrale de réservation, etc.) et les coûts de maintenance de ces véhicules.

Le principal obstacle de la mesure proposée est le potentiel commercial de l’opération. Seule une augmentation significative du nombre d’utilisateurs permet d’assurer la rentabilité de la société coopérative et la pérennité de son modèle économique. La CUS ne peut imposer à la société d’autopartage une augmentation de son activité, elle ne peut qu’accompagner son développement. Auto’trement a connu une hausse continue du nombre d’utilisateurs depuis sa création : entre 2006 et 2013, le nombre d’utilisateurs est en effet passé de 1 000 à 3 000, soit approximativement 30 nouveaux utilisateurs par mois. Pour réaliser l’objectif de 6 000 utilisateurs en fin de mandature, ce rythme devrait passer à 42 nouveaux utilisateurs par mois.