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Dépenses

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Le niveau des dépenses est relativement élevé par rapport à celui des autres villes mais progressent moins vite qu'ailleurs.

Les dépenses totales de la ville de Rennes ont connu une légère diminution entre 2008 à 2012 (- 1,5 %). Cette quasi-stabilité des dépenses masque néanmoins une évolution contrastée des charges de fonctionnement (+5 %) et des dépenses d’investissement (-11,3 %) qui sont traditionnellement plus cycliques. Sur la même période, les dépenses totales par habitant des villes comparables, dans la moyenne de la strate (les communes de plus de 100 000 habitants appartenant à un groupement à taxe professionnelle unique) progressaient de 3 %.

En 2012, les dépenses totales de la ville de Rennes[1] en euros par habitant restent supérieures de 5,4 % à la moyenne de la strate, mais dans une proportion bien moindre qu’en 2008 (dépenses totales supérieures de 10,2 % à la moyenne de la strate) : la ville de Rennes s’est donc plutôt rapprochée des autres villes depuis 2008.

[1] De façon simplifiée, les dépenses totales de la ville de Rennes correspondent à la somme des charges de fonctionnement (budget de la section de fonctionnement) et des emplois d’investissement (budget de la section d’investissement).

1 Une augmentation des dépenses portée par les charges de personnel ic-voir-grap
3 graphiques

Sur une plus longue période, les dépenses de la ville de Rennes sont globalement en hausse sur l’ensemble de la période 2002-2012, passant de 362,4 M€ en 2002 à 420,6 M€ en 2012, soit une augmentation de près de 16 %. Cette hausse résulte d’une progression très forte à la fois des charges de fonctionnement (+ 18,1 %) et des dépenses d’investissement (+12,6 %).

Evolution des charges de fonctionnement et des emplois d'investissement (2002-2012)

     

Plus de 80 % de l’augmentation des charges de fonctionnement de la ville sur la période 2002-2012 s’explique par la forte progression des charges de personnel, en hausse de 28,7 % depuis 2002 (+34 M€). L’augmentation des charges de personnel par habitant (+28,9 %) est en outre très largement supérieure à la moyenne de la strate (+16,6 %). En revanche, les subventions versées par la ville augmentent de façon modérée sur la période (+3,3 %, soit 1,4 M€) et ne contribuent ainsi que très marginalement à la hausse des dépenses de fonctionnement.

La hausse du niveau des dépenses d’investissement entre 2002 et 2012 tient en partie à la volatilité classique de ce poste. Malgré une hausse globale des emplois d’investissement, les dépenses d’équipement ont légèrement diminué de 3,4 % sur la période. Dans le même temps, les communes comparables ont vu leurs dépenses d’équipement en euros par habitant augmenter de près de 40 %. La diminution des dépenses de d’équipement de la ville de Rennes doit néanmoins être relativisée pour plusieurs raisons. D’abord en raison du caractère fortement volatile de la dépense (augmentation de 24,1 % entre 2002 et 2006, baisse de 16,7 % entre 2008 et 2012). Ensuite en raison du niveau structurellement élevé des dépenses d’équipement à Rennes : entre 2002 et 2011,  les dépenses d’équipement de la ville en euros par habitant étaient très largement supérieures à celles des autres communes de la strate (+35,4 % en 2002 et +16,8 % en 2011). En 2012, ces dépenses, rapportées en euros par habitant, ont atteint 340 €, soit un montant identique à celui des autres communes de plus de 100 000 habitants.

Sur la dernière mandature, en revanche, les dépenses totales de la commune sont en légère baisse (-1,5 %), mais notons que l’année 2013 n’est pas prise en compte dans cette analyse. Cette baisse tient pour l’essentiel à une diminution sensible des dépenses d’investissement (- 11,3 %), alors que les charges de fonctionnement apparaissent plus dynamiques (+5 %) entre 2008 et 2012.


Evolution des dépenses de fonctionnement (2008-2012)

Evolution des dépenses d'investissement (2008-2012)

 

1) Pour la section de fonctionnement

L’augmentation de 13 M€ des charges de fonctionnement apparaît comme relativement modérée (1,7 % en rythme annuel moyen). Cette hausse modérée des charges de fonctionnement masque néanmoins un fort dynamisme des charges de personnel (+ 9,6 %, soit une augmentation d’environ 13 M€) et des subventions versées (+14,5 %, soit une augmentation d’environ 6 M€). Dans le même temps, les charges de personnel et les subventions versées des autres communes de la strate ont respectivement progressé de 3,8 et de 6,4 % entre 2008 et 2012. La ville s’écarte ainsi davantage de la moyenne : alors qu’en 2008 les charges de personnel et les subventions versées par la ville de Rennes en euros par habitant dépassaient respectivement de 1,4 et de 17,3 % celles des autres communes de la strate, elles étaient en 2012 respectivement supérieures de 7,3 et 26,5 %.

2) Pour la section d’investissement

La diminution sensible des emplois d’investissement entre 2008 et 2012 (-11,3 %) correspond à une baisse de 19 M€ de ces dépenses. Près des trois quarts de cette diminution s’expliquent par la baisse des dépenses d’équipement sur la période, qui s’élève à environ 14,5 M€ sur la période (-16,7 %). Les remboursements d’emprunts et dettes assimilées restent en revanche relativement stables, du fait de la stratégie de désendettement de la ville, qui rembourse sa dette passée. Alors qu’en 2008 les dépenses d’équipement de la ville en euros par habitant étaient très largement supérieures à celles des autres communes de la strate (+36,9 %), elles étaient en 2012 comparables à la moyenne de la strate, ce qui traduit une politique de modération des investissements. Cette évolution est néanmoins à mettre en regard de l’augmentation des dépenses d’équipement réalisées par Rennes Métropole, qui ont quasiment doublé entre 2008 et 2012.
Outre les dépenses du budget principal, les dépenses totales de la commune sont également portées par des budgets annexes. Le plus significatif est celui relatif au service d’assainissement de la ville, qui s’est élevé en 2012 à 49,3 M€ et qui porte essentiellement des dépenses d’investissement (80 %).

 

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Evolution des charges de fonctionnement et des emplois d'investissement (2002-2012)

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Evolution des dépenses de fonctionnement (2008-2012)

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Evolution des dépenses d'investissement (2008-2012)

2 Les postes de dépenses prioritaires ic-voir-grap
2 graphiques

Le budget primitifBudget primitif Budget voté par le conseil municipal (ou tout autre assemblée délibérante de collectivités) en début d'exercice. Il fixe le montant des enveloppes de crédits permettant d'engager les dépenses pendant la durée de l'exercice. Il détermine aussi les recettes attendues, notamment les impôts locaux. C’est l’équivalent pour les communes de la loi de finances pour l’État. 2013 constitue une bonne illustration des priorités de la ville. En vertu de la clause de compétence générale, la commune intervient dans une grande variété de domaines. S’agissant du fonctionnement, les dépenses liées à l’administration de la commune constituent le premier poste de dépenses (38 %). Le budget consacré à l’aménagement, les services urbains et l’environnement, qui constitue le deuxième poste de dépenses le plus important la commune (15 %), reste stable par rapport à 2012 (environ 39 M€). Près d’un quart des charges de fonctionnement est lié à l’action de la ville pour le sport et la jeunesse (12 %) et pour la culture (11 %). Enfin, l’enseignement et la formation représentent un peu moins de 10 % du budget de fonctionnement de la ville.


Ventilation par fonction des dépenses d’investissement en 2013

 

Le budget primitifBudget primitif Budget voté par le conseil municipal (ou tout autre assemblée délibérante de collectivités) en début d'exercice. Il fixe le montant des enveloppes de crédits permettant d'engager les dépenses pendant la durée de l'exercice. Il détermine aussi les recettes attendues, notamment les impôts locaux. C’est l’équivalent pour les communes de la loi de finances pour l’État. 2013 constitue une bonne illustration des priorités de la ville. En vertu de la clause de compétence générale, la commune intervient dans une grande variété de domaines. S’agissant du fonctionnement, les dépenses liées à l’administration de la commune constituent le premier poste de dépenses (38 %). Le budget consacré à l’aménagement, les services urbains et l’environnement, qui constitue le deuxième poste de dépenses le plus important la commune (15 %), reste stable par rapport à 2012 (environ 39 M€). Près d’un quart des charges de fonctionnement est lié à l’action de la ville pour le sport et la jeunesse (12 %) et pour la culture (11 %). Enfin, l’enseignement et la formation représentent un peu moins de 10 % du budget de fonctionnement de la ville.

En 2013, les dépenses d’investissement s’élèvent à 181 M€. Les dépenses liées aux services généraux des administrations de la ville représentent le premier poste de dépenses (45 %) et sont constituées à 85 % par le remboursement de la dette communale. L’aménagement, les services urbains et l’environnement constituent le deuxième poste (29 %) avec les dépenses d’investissement liées notamment aux travaux d’amélioration et d’aménagement de la voirie (15,8 M€), aux acquisitions foncières (5,2 M€), à la rénovation de l’éclairage public (3,4 M€) et aux opérations menées en territoires prioritaires dans le cadre des contrats urbains de cohésion sociale (3,2 M€ dont 2,2 M€ au titre du programme national de rénovation urbaine). Le sport et la jeunesse représentent 9 % des dépenses d’investissement. Cette catégorie recouvre principalement les crédits allouées aux complexes sportifs (construction du gymnase de l’Esplanade du Général de Gaulle pour 1,4 M€) et à la construction d’équipements sociaux-éducatifs en faveur des jeunes (restructuration de la maison des associations pour 3,3 M€ ou équipement du quartier Beauregard pour 2,7 M€). Enfin, le domaine de l’enseignement et de la formation, qui concentre 6 % des dépenses, est principalement marqué par la construction du pôle éducatif de La Courrouze (4,2 M€) et du groupe scolaire Beauregard-Quincé (1,3 M€).
 

Ventilation par fonction des dépenses d’investissement en 2013

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Ventilation par fonction des dépenses d’investissement en 2013

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Ventilation par fonction des dépenses d’investissement en 2013