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Dépenses

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Les dépenses de fonctionnement et d’investissement de Nice sont relativement élevées par rapport aux villes comparables et en plus forte augmentation que la moyenne.

Les dépenses de la ville de Nice ont progressé de plus de 15 % entre 2008 et 2012, avec une hausse modérée des charges de fonctionnement et une forte progression des dépenses d’investissement. Sur la même période, les dépenses totales par habitant des villes comparables (communes de plus de 100 000 habitants appartenant à un groupement à taxe professionnelle unique) ne progressaient que de 3 %.

Par habitant, les dépenses totales de la ville de Nice sont ainsi supérieures de 27 % à la moyenne de la strate. Cela s’explique notamment par le niveau de ressources plus élevé de la commune.

1 Une augmentation régulière des charges de fonctionnement, atténuée depuis 2008 ic-voir-grap
3 graphiques

Sur les dix dernières années, la diminution des dépenses du budget principal de la commune de 2002 à 2012 (-5,9 %) masque une évolution très contrastée des charges de fonctionnement (+21,5 %) et des dépenses d’investissement (-38,8 %).

Evolution des charges de fonctionnement et des emplois d'investissement (2002-2012)

Un tiers de l’augmentation des charges de fonctionnement sur la période s’explique par la hausse des charges de personnel, en hausse de 15,5 % depuis 2002 (+33 M€). L’évolution des charges de personnel en euros par habitant est cependant comparable à celle des autres communes de la strate. En revanche, l’augmentation modérée des subventions versées par la ville (+4,8 %, soit 2,8 M€) ne contribue que très marginalement à la hausse des charges de fonctionnement.

La baisse de 38,8 % des dépenses d’investissement entre 2002 et 2012 tient en partie à la volatilité classique de ce poste. Elle tient également au fait que l’année 2002 constitue un point haut dans les emplois d’investissement de la commune en raison des immobilisations affectées et concédées, qui pèsent pour plus d’un tiers des emplois d’investissement. Malgré une baisse globale des emplois d’investissement, les dépenses d’équipement ont augmenté de 20 M€ sur la période. La progression des dépenses d’équipement (+18,5 %) est cependant plus de deux fois moins élevée que pour le reste de la strate (+40 %). Ces dépenses d’équipement s’élèvent à 377 € par habitant en 2012, se rapprochant ainsi des autres communes de plus de 100 000 habitants (340 €).

Sur la dernière mandature en revanche, la ville de Nice corrige ces évolutions et fait des choix financiers très différents. La nette progression des dépenses totales (+15,1 %, soit une augmentation de 108 M€), tient pour l’essentiel à la forte hausse des dépenses d’investissement (+45,3 %) alors que les charges de fonctionnement apparaissent relativement stables (+ 5,9 %) entre 2008 et 2012.

Evolution des dépenses de fonctionnement (2008-2012)

Evolution des dépenses d'investissement (2008-2012)

Compte tenu de l’inflation, l’augmentation de 32 M€ des charges de fonctionnement apparaît modérée (1,2 % en rythme annuel moyen). Cette hausse modérée des charges de fonctionnement cache par ailleurs une baisse de 7,3 % des charges de personnel, soit une diminution d’environ 20M€. Dans le même temps, les charges de personnel des autres communes de la strate progressaient de 3,8 % de 2008 à 2012. La ville se rapproche ainsi de la moyenne : alors qu’en 2008 les charges de personnel de la ville de Nice en euros par habitant dépassaient de 21,5 % celles des autres communes de la strate, elles ne leur étaient supérieures que de 8,9 % en 2012. Cette évolution est à mettre en regard des transferts de personnel opérés vers la métropole Nice Côte d’Azur.

La très forte progression des emplois d’investissement de 2008 à 2012 (+45,3 %) représente une augmentation de 76 M€ de ces dépenses. Seul un quart de cette progression est imputable à la hausse des dépenses d’équipement sur la période (+17,5 %). Les autres emplois d’investissement connaissent une progression encore plus forte. Les dépenses d’équipement, rapportées en euros par habitant, demeurent proches de celles des autres communes de la strate.

Outre les dépenses du budget principal, les dépenses totales de la commune sont également portées par des budgets annexes. Le plus significatif est celui de l’opéra de Nice (22,5 M€ en 2012, essentiellement en dépenses de fonctionnement).

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Evolution des charges de fonctionnement et des emplois d'investissement (2002-2012)

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Evolution des dépenses de fonctionnement (2008-2012)

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Evolution des dépenses d'investissement (2008-2012)

2 Les postes de dépenses prioritaires ic-voir-grap
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Outre les dépenses administratives courantes de la ville, la culture, le sport et l’enseignement constituent des postes de dépenses prioritaires.

En vertu de la clause de compétence générale, la commune intervient dans une grande variété de domaines. S’agissant du fonctionnement, les dépenses liées à l’administration de la commune constituent le premier poste de dépenses (22 %).  Plus d’un quart des charges de fonctionnement est lié à l’action de la ville pour la culture (14 %) et pour l’enseignement et la formation (14 %). La politique de sécurité et les actions pour le sport et la jeunesse représentent chacune un peu moins de 10% du budget de fonctionnement de la ville. La mise en service de plusieurs équipements comme la bibliothèque Pasteur et la médiathèque de la Gare Sud ou encore le multi-accueil de Saint-Jean d’Angély conduisent également à une hausse des charges de fonctionnement en 2013.

Ventilation par fonction des dépenses de fonctionnement en 2013

En 2013, environ 200 M€ sont consacrés aux emplois d’investissement. Le sport et la jeunesse constituent le premier poste (20 %) avec les dépenses liées au grand stade Allianz Riviera. L’aménagement, les services urbains et l’environnement représentent 12 % de ces dépenses d’investissement. Cette catégorie recouvre notamment les crédits allouées à l’élaboration de la Coulée verte (16 M€). Le domaine culturel se concentre notamment autour des projets de la médiathèque de la Gare du Sud (3,8 M€) et de la bibliothèque Pasteur (0,6 M€), tandis que les travaux de rénovation d’Acropolis (2,3 M€) participent de l’action économique de ville.

Certains investissements représentent, outre leur coût d’investissement, une charge de fonctionnement importante pour la commune. Ainsi, s’agissant du grand stade, la ville versera une redevance annuelle de 6,8 M€, une fois déduits le loyer payé par le club et les recettes de naming versées par le groupe Allianz.

Ventilation par fonction des dépenses d’investissement en 2013

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Ventilation par fonction des dépenses de fonctionnement en 2013

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Ventilation par fonction des dépenses d’investissement en 2013