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Dépenses

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L’augmentation des dépenses de la ville de Lille sur la dernière mandature est essentiellement portée par les dépenses d’équipement engagées par l’équipe municipale dans le cadre de son programme d’investissement.

Le budget de la ville de Lille a augmenté de 26 % entre 2008 et 2012, tiré par la progression des dépenses d’équipement (+24 %). Ces dépenses d’équipement sont supérieures à la moyenne constatée au sein de la strate (communes de plus de 100 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé) : 394 € par habitant à Lille en 2012 contre 340 € par habitant au sein de la strate.

Les charges de personnel ont également augmenté depuis 2008 (+ 11 %). Rapportées au nombre d’habitants, ces dépenses sont de 15 % supérieures à celles constatées en moyenne dans les communes de la strate.

1 Progression des dépenses d'équipement ic-voir-grap
3 graphiques

Le budget de la ville de Lille est tiré par la progression des dépenses d’équipement sous la dernière mandature.

Sur une plus longue période, les dépenses de la commune de Lille ont augmenté de 54 % entre 2002 et 2012, passant de 307 M€ en 2002 à 474 M€ en 2012. Cette hausse s’explique en grande partie par une augmentation des dépenses d’investissement (+103 %), alors que les charges de fonctionnement ont augmenté de 37 % sur cette même période. Si le montant total des dépenses d’investissement varie fortement d’une année sur l’autre (cette volatilité est assez classique dans les finances locales), il augmente régulièrement depuis 2006.

Les charges de fonctionnement s’élèvent en 2012 à 309 M€, soit 1 325 € par habitant, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne constatée pour les communes de plus de 100 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé (1 296 € par habitant).

Les dépenses d’investissement s’élèvent à 166 M€ en 2012, soit 711 € par habitant, ce qui est supérieur à la moyenne constatée dans les communes comparables (583 € par habitant).


Evolution des charges de fonctionnement et des emplois d'investissement (2002-2012)




Les dépenses de fonctionnement

Les deux tiers de l’augmentation des charges de fonctionnement sur la période s’expliquent par le dynamisme des charges de personnel, en hausse de 39 % depuis 2002 (+ 50 M€). L’évolution des charges de personnel en euros par habitant est bien supérieure à celle des autres communes de la strate : respectivement +31 % et +17 % sur la période 2002-2012.

D’après le rapport de la Chambre régionale des comptes du Nord-Pas-de-Calais, Picardie[1], le poids particulièrement élevé des charges de personnel par habitant (762 € par habitant contre 661 € dans les communes de la même strate) s’explique par une faible mutualisation des services avec la communauté urbaine.

Pour leur part, les subventions de fonctionnement versées par Lille sont très légèrement inférieures à la moyenne de la strate (153 € par habitant à Lille contre 166 € par habitant en moyenne dans la strate). Le montant des subventions versées a connu une croissance similaire à celle des charges de personnel (+32 %, soit + 9 M€).

 

Evolution des dépenses de fonctionnement (2002-2012)


Les dépenses d’investissement 

La hausse des dépenses d’investissement s’explique pour plus de moitié par la hausse des dépenses d’équipement. Les dépenses d’équipement ont doublé en 10 ans (+103 %, soit +47 M€). Cette progression des dépenses d’équipement est particulièrement forte à Lille, comparativement à celle enregistrée dans les communes de la même strate. Ramenée en euros par habitant, les dépenses d’équipement ont cru de 91 % à Lille, contre 40 % dans les communes de la même strate. La Chambre régionale des comptes note, dans son rapport d’observations d’octobre 2013, que la ville a procédé à certains ajustements au sein de son programme d’investissements. La réalisation de certains projets a notamment été différée. Les crédits de paiements prévus pour le budget 2012 sont passés d’une prévision initiale de 200M€ à 117,8 M€. En définitive, les dépenses d’équipement ont stagné entre 2012 et 2011, passant de 91,76 M€ à 91,80 M€, et ont baissé entre 2010 et 2012 (-22 %). Néanmoins, la Chambre régionale des comptes souligne le manque de clarté dans la gestion prospective des projets d’investissement de la ville. Elle pointe notamment l’absence de détail dans la programmation des dépenses d’équipement.

Sur la dernière mandature (2008-2012), les charges de fonctionnement, et notamment les charges de personnel ont augmenté moins rapidement que sous la mandature précédente. Entre 2002 et 2008, les charges de fonctionnement ont augmenté de 22 %, et les charges de personnel de 26 %. Entre 2008 et 2012, ces deux postes ont augmenté respectivement de 12 % et 11 %. De même, les dépenses d’équipement ont cru moins vite entre 2008 et 2012 (+24 %) qu’entre 2002 et 2008 (+64 %). Outre les dépenses du budget principal, les dépenses totales de la commune sont également portées par des budgets annexes. Le plus significatif est celui du lycée hôtelier qui atteint 2,5 M€ et porte essentiellement sur des dépenses d’investissement (2,4 M€).
 

[1] Rapport d’observations définitives, Commune de Lille Tome 2 – Finances publiques locales – Accueil de la petite enfance. Octobre 2013.

Evolution des dépenses d’investissement (2002-2012)

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Evolution des charges de fonctionnement et des emplois d'investissement (2002-2012)

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Evolution des dépenses de fonctionnement (2002-2012)

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Evolution des dépenses d’investissement (2002-2012)

2 Les postes de dépenses prioritaires ic-voir-grap
2 graphiques

La ville de Lille consacre prioritairement son budget aux dépenses engagées dans les domaines de la culture, de l’enseignement, de l’aménagement, des services urbains et de l’environnement.

Les dépenses liées à l’administration de la commune constituent le premier poste de dépenses en fonctionnement (24 %). Près d’un tiers des dépenses de fonctionnement est lié à l’action de la ville pour la culture (15 %) et pour l’enseignement et la formation (14 %). La ville de Lille consacre également 15 % de ses dépenses de fonctionnement à l’aménagement, aux services urbains et à l’environnement.


Ventilation par fonction des dépenses de fonctionnement en 2012




En ce qui concerne les emplois d’investissement, l’enseignement (11 %) et l’aménagement (11 %) constituent les premiers postes de dépense. Viennent ensuite la culture (10 %) et l’action économique (7 %).


Ventilation par fonction des emplois d'investissement en 2012

 

 

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Ventilation par fonction des dépenses de fonctionnement en 2012

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Ventilation par fonction des emplois d'investissement en 2012