Grands projets 06/03/2014

Réaliser le boulevard urbain sud

candidats-photo-Mennucci

Patrick
Mennucci (PS)

3/5précision de la proposition
  • COÛT POUR LA METROPOLE
    400,0
  • MAX550,0 MIN308,0
  • 3/5 fiabilité du chiffrage

PROPOSITION

Réaliser le boulevard urbain sud de la Pointe Rouge à l'échangeur Florian.

 

ARGUMENTAIRE DU CANDIDAT

Le boulevard périphérique urbain sera l’élément structurant permettant enfin de relier le Nord et le Sud. Une fois les travaux terminés, nous devrons boucler le boulevard urbain sud en achevant les travaux du tronçon permettant de relier la Pointe-Rouge à l’échangeur Florian. Cet investissement d’au moins 300 millions d’euros, devra être porté par l’État et des collectivités territoriales pour qu’aboutisse à l’horizon 2018 ce projet décisif pour Marseille.

Programme de Patrick Mennucci

CHIFFRAGE

La proposition de réalisation des 8,5 km du boulevard urbain sud figure au programme des deux candidats. Le projet, dans la maîtrise d’ouvrage et le financement, relève des compétences de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole, et non de la ville de Marseille (pour mémoire les élections communautaires se superposent aux élections municipales). Il n’est aujourd’hui pas prévu que la ville participe, même partiellement, au financement.

Le projet représenterait un investissement de 308 à 550 M€, selon que l’on considère le montant inscrit dans le plan de déplacements urbains voté en 2013 par la communauté urbaine puis affiné au fil des études de faisabilité (308 M€) ou qu’on l’évalue par rapport au coût constaté sur la construction de la rocade (près de 65 M€ par km de tracé). Considérable au regard de la capacité financière de la communauté urbaine, la réalisation d’un tel aménagement dépendra d’abord de la contribution que pourra consentir l’État.

DÉTAIL

La proposition du candidat fait référence au projet de 8,5 km de voierie, de la Pointe Rouge à Saint-Loup, appelé boulevard urbain sud (BUS). Ce projet permettrait de boucler la rocade marseillaise en cours de réalisation, dont la construction fait l’objet d’un contrat de partenariat public-privé avec la société Bouygues. La maîtrise d’ouvrage et le financement de cet aménagement sont tous deux assurés par la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole, et non par la mairie de la ville.

Bien qu’il ne soit pas prévu que la ville de Marseille prenne part au financement du projet de BUS, celui-ci figure au programme des deux principaux candidats à la mairie de Marseille, Patrick Mennucci souhaitant conduire ce projet en maîtrise d’ouvrage publique pour un achèvement des travaux à l’horizon 2018 et Jean-Claude Gaudin prévoyant de le réaliser en six ans via un nouveau contrat de partenariat.

Ce projet de BUS peut être chiffré en utilisant l’actuel chantier de rocade de contournement de Marseille, lancé en octobre 2013, comme comparable. Le montant de cet investissement s’élève à 620 M € pour un tracé de 9,6 kilomètres, soit un coût de près de 65 M€ par km de tracé. Toutes choses égales par ailleurs (il est à noter qu’une intégration paysagère ainsi que des pistes cyclables et contre-allées sont prévues pour le BUS ; à l’inverse, le projet de rocade mettra en œuvre des dispositifs d’éclairage et de ventilation spécifiques), les 8,5 km de BUS pourraient donc afficher un coût de réalisation de près de 550 M€, soit plus de deux fois le montant affiché dans le plan de déplacements urbains voté en 2013 par la communauté urbaine puis affiné au fil des études de faisabilité (308 M€ dont 290 M€ de coût des travaux et 18 M€ de coûts de maîtrise d’œuvre).



Quel que soit le montant du projet (entre 308 M€ et 550 M€), son financement reviendra à Marseille Provence Métropole, et il n’est pas prévu que la ville de Marseille y prenne part. Il faut néanmoins préciser que les élections communautaires se superposent aux élections municipales. Il importe enfin de noter que la fourchette basse d’évaluation du projet est supérieure à la totalité de l’actuel budget annuel d'investissement de la communauté urbaine. Sa réalisation dépendra donc aussi largement du niveau d’engagement que consentira l’État.