Sécurité 06/03/2014

Atteindre 2 000 caméras de vidéoprotection en 2017

candidats-photo-Gaudin

Jean-Claude
Gaudin (UMP)

4/5précision de la proposition
  • COÛT SUR LE MANDAT
    133,0
  • MAX178,0 MIN88,0
  • 4/5 fiabilité du chiffrage

PROPOSITION

Développer la vidéoprotection avec un objectif de 1 000 caméras en 2015 et 2 000 en 2017.

ARGUMENTAIRE DU CANDIDAT

La vidéo-protection sera déployée dans tous les quartiers de la ville, avec un objectif de 1 000 caméras en 2015 et 2 000 en 2017.

Programme de Jean-Claude Gaudin

CHIFFRAGE

L’objectif visant à disposer d’un parc de vidéosurveillance de 1 000 caméras en 2015, puis 2 000 caméras en 2017 engendrerait les coûts suivants, qui sont estimés à partir des coûts du parc actuellement opérationnel (250 fin 2013) et en cours de déploiement (400 en 2014) :

  • un coût d’investissement, de 20 à 68 M€ pour la ville, en cumul sur la durée de la mandature, suivant les hypothèses retenues. Le coût est estimé à partir des dépenses passées pour le dernier appel d’offres et dépend de la clé de répartition du coût d’investissement entre la ville, l’État et le Conseil général (30 % à charge pour la ville pour le dernier projet, le coût pour la ville augmenterait significativement si les autres financements étaient réduits) ;
  • un coût de fonctionnement du parc englobant la maintenance, l’entretien, la connexion aux centres de supervision urbaine déjà ouverts ou à créer ainsi que les charges de personnel afférentes. Ce peut être estimé, pour toute la durée de la mandature entre 68 M€ et 110 M€.


Le coût total sur la mandature pour la ville serait donc compris entre 88 et 178 M €, l’estimation variant d’une part suivant la décision de l’État et du Conseil général d’assumer ou non une partie du coût d’investissement, d’autre part en fonction des hypothèses sur le coût de fonctionnement du parc et la physionomie du nouveau parc de vidéosurveillance.

DÉTAIL

Dans le cadre de ses pouvoirs de police administrative et des partenariats de sécurité avec l’État, la municipalité peut déployer des caméras de vidéosurveillance ou vidéoprotection.

  • Le contexte de la proposition. Le parc existant de caméras de vidéosurveillance dont disposait la ville de Marseille à la fin 2013 est estimé par le club prévention-sécurité de la Gazette des communes (publié le 6 novembre 2013) à 250. À ce parc existant s’ajoute également un lot supplémentaire de 400 caméras pour lequel l’appel d’offres a été clôturé le 28 juin 2013, pour un montant global d’investissement de 20 M€ ; le déploiement de ces caméras est actuellement en cours. Les 400 caméras correspondant à cet appel d’offres n’impliquent donc pas des coûts d’investissement à prendre en compte pour la nouvelle mandature ; elles sont par conséquent exclues du calcul présenté par cette fiche pour la partie investissement, mais pas pour le volet fonctionnement.


La proposition d’équiper la ville de 2 000 caméras en 2017 se traduira donc par un ou plusieurs nouveaux appels d’offres portant sur le différentiel entre l’objectif-cible de 2 000 et le parc de caméras pour lequel les investissements ont déjà été financés durant la précédente mandature (250 + 400), soit 1 350 caméras.

Dès lors, le coût global de la proposition, fondée sur une base de 1 350 nouvelles caméras à installer en plus du parc existant ou en cours de déploiement, se décompose en deux montants :

  • le coût d’investissement, qui porte sur l’acquisition de ces 1 350 caméras supplémentaires :
     

- hypothèse basse : elle consisterait à conserver les hypothèses de ventilation du montant total d’investissement sur le précédent appel d’offres de juin 2013 déjà mentionné : 50 % pour l’État, 20 % pour le Conseil général et 30 % pour la ville de Marseille, pour un budget de 20 M€ pour 400 caméras. Étant donné le caractère particulièrement sensible de la question de la sécurité à Marseille, devenue l’objet d’un débat national et d’un plan d’action interministériel porté par le Premier ministre, il paraît réaliste de conserver cette ventilation et de ne pas parier sur un désengagement financier de l’État en la matière. Le coût pour la ville serait alors de 20 M€ (en prenant à sa charge 30 % d’un marché d’un montant total proportionnel au nombre de caméras à installer, soit (1 350 / 400)*20 = 67,5 M€) ;
- hypothèse haute : elle consisterait en un financement du coût total du projet assumé intégralement par la ville de Marseille, soit 67,5 M€ ;

  • le coût de fonctionnement, qui doit être appréhendé année par année, puisqu’il varie avec le dimensionnement du parc installé. Le budget annuel de fonctionnement pour la vidéosurveillance est estimé par plusieurs sources (site de la ville, site d’actualité local Marsactu) à 3 M€ pour l’année 2013 (sur un parc installé de 250 caméras), soit 1 M€ pour environ 85 caméras :
     

- hypothèse haute : elle consisterait à considérer que les coûts de fonctionnement augmentent proportionnellement au parc, ce qui paraît plausible vu l’ampleur de la hausse programmée, l’étendue du territoire et les frais de liaison au centre de supervision urbaine (CSU), qui, spécificité marseillaise, croissent en fonction des déploiements et vont à l’encontre des économies d’échelle usuellement réalisées sur la vidéosurveillance. Au vu des objectifs annoncés par la proposition du candidat Gaudin (1 000 caméras en 2015 et 2 000 en 2017), il est possible d’adopter les hypothèses suivantes sur la durée de la nouvelle mandature, par une règle de trois :


Source : Institut Montaigne


Le coût de fonctionnement sur la mandature résulte alors de la somme des coûts annuels pour chacune des 6 années, soit un montant total de 110 M€.

- hypothèse basse : elle consisterait à appliquer le chiffre cité par le rapport de la Cour des comptes de 2011 sur l’organisation et la gestion des forces de sécurité publique, de 7 400 € par caméra et par an (mais avec une forte variabilité suivant la diversité des situations locales). En reprenant les projections ci-dessus, les coûts annuels sont alors :


Source : Institut Montaigne


Le coût de fonctionnement sur la mandature est, sous cette hypothèse, de 68 M€.

Au total, en additionnant coût d’investissement et coût de fonctionnement :

  • hypothèse basse : 20 + 68 = 88 M€
  • hypothèse haute : 68 + 110 = 178 M€