Sécurité 19/03/2014

Développer la vidéoprotection dans le quartier du Blosne

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Nathalie
Appéré (PS)

1/5précision de la proposition
  • COÛT SUR LE MANDAT
    0,3
  • MAX0,3 MIN0,3
  • 3/5 fiabilité du chiffrage

PROPOSITION

Développer la vidéoprotection dans le quartier du Blosne.

ARGUMENTAIRE DU CANDIDAT

Dans le cadre de la charte et du comité d’éthique, pérenniser et étendre de manière ciblée le dispositif de vidéo-protection.

Programme de Nathalie Appéré

CHIFFRAGE

Fin 2012, le système de vidéoprotection en régie de la ville de Rennes s’élève à 28 caméras. Avec une caméra de vidéoprotection pour 7 500 habitants, ce taux d’équipement est parmi les moins élevés des villes d’environ 200 000 habitants.

Dans son programme, la candidate ne donne pas de précision sur le nombre de caméras qu’elle souhaite installer durant la prochaine mandature. Elle a indiqué à l’Institut Montaigne qu’environ cinq nouvelles caméras seraient installées dans le quartier du Blosne. Le coût de la proposition, en investissement et en fonctionnement, peut donc être estimé à environ 330 000 €. L’État pourrait subventionner l’installation de ces caméras à hauteur de 20 % à 50 % du coût d’investissement.

DÉTAIL

Le taux d’équipement en caméras de la ville de Rennes est d’une caméra pour 7 500 habitants, soit l’un des taux les moins élevés des villes ayant une population à peu près équivalente.

Dans son projet « de développement de la vidéoprotection », la candidate ne précise pas le nombre de caméras qu’elle souhaite installer. Elle a indiqué à l’Institut Montaigne qu’environ cinq nouvelles caméras seraient installées dans le quartier du Blosne, ce qui ne constituerait qu’une augmentation modérée du parc existant (28 caméras). Cette proposition implique un coût d’investissement et un coût de fonctionnement.


1) Un coût d’investissement initial

Ce coût comprend le coût d’achat et d’installation des caméras, le coût des études préalables et le coût lié à l’aménagement du réseau de fibres optiques nécessaire à l’exploitation des caméras. Le coût d’investissement a été chiffré par la Cour des comptes dans un rapport de 2011 à 36 600 € TTC par caméra en moyenne pondérée. Le rapport souligne toutefois que ce coût dépend fortement de la nature du projet et qu’il tend à augmenter avec la taille des communes, en raison notamment des coûts de déploiement des réseaux de fibre optique et de mise en place des centres de supervision.

Les documents budgétaires de la Ville de Rennes confortent ce coût moyen pondéré. Le coût d’acquisition des sept premières caméras de vidéosurveillance en 2010 s’est élevé à 320 000 €, soit un coût moyen de 45 714 € par caméra. Le coût pour la ville de Rennes s’est élevé à 160 000 €, l’Etat finançant 50 % de l’investissement. En 2012, le coût d’acquisition de huit nouvelles caméras s’est élevé à 380 000 €, soit un coût moyen de 47 500 € par caméra. La Ville a bénéficié de subventions de l'État à hauteur de 50 % du montant. L'installation pour la ville est donc estimée à 190 000 €.

Compte tenu du nombre limité de caméras déjà installées, le coût moyen calculé par la Cour des comptes est retenu comme le meilleur approchant du coût d’investissement. Sous cette hypothèse, la proposition de la candidate implique un coût d’investissement de 183 000 €.

2) Un coût de fonctionnement

Ce coût comprend le coût de maintenance et d’entretien du réseau et son coût d’exploitation, c’est-à-dire la rémunération des agents municipaux affectés à l’exploitation des données fournis par le système de vidéosurveillance (éventuellement également le coût d’utilisation des fibres optiques). La Cour des comptes évalue à 7 400 € par an le coût moyen pondéré d’exploitation par caméra. Il représente ainsi 21 % du coût d’investissement. Elle souligne que ce coût varie selon les caractéristiques techniques des systèmes de vidéosurveillance et le nombre d’agents affectés.

La ville de Rennes dispose actuellement de 28 caméras de vidéoprotection en gestion directe par la police municipale, pour une population de 200 000 habitants. La police municipale de Rennes est composée de 105 agents (63 policiers municipaux, 22 agents de surveillance de la voie publique et 20 agents administratifs constituent la Direction de la Police Municipale). Le centre de supervision urbain est installé place du Colombier. Trois agents de surveillance exploitent les images des vingt-huit caméras actuellement en service, du lundi au samedi, de 13h30 à 18h30. Hors de ces horaires de présence, un système de visionnage automatique prend le relais. Les caméras sont reliées au centre de commandement de l’hôtel de police, boulevard de la Tour d’Auvergne. Les frais de maintenance du système et le montant annuel des rémunérations des personnel affectés au centre de supervision urbain de la Ville de Rennes n’étant pas connus, le coût d’exploitation par caméra calculé par la Cour des comptes est donc retenu comme le meilleur approchant.

La candidate ne précise pas quel serait le calendrier d’installation des nouvelles caméras. Il est fait l’hypothèse que les cinq nouvelles caméras seront opérationnelles en fin de seconde année de mandature. Le coût de fonctionnement de, 37 000 € par, serait donc de 148 000 € sur la durée de la mandature (calculé sur quatre années d’exploitation).

Le coût total brut de la proposition de la candidate, en investissement et en fonctionnement, peut donc être estimé à 331 000 €.

3) Un coût partagé avec d’autres financeurs

Il est fait l’hypothèse que le coût de fonctionnement est intégralement à la charge de la ville.

Les coûts d’investissement sont partagés avec l’Etat qui subventionne les équipements de vidéosurveillance dans le cadre du fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD). L’annexe trois de la circulaire d’orientations pour l’emploi des crédits du FIPD pour 2014 stipule que le taux de subvention pour la vidéosurveillance est compris entre 20 et 40 %. Ce taux peut être porté à 50 % pour les projets de voie publique en zone de sécurité prioritaire (ZSP). Rennes compte depuis décembre 2013 une ZSP (Quartier « Le Blosne »).  La part d’investissements subventionnée par l’État serait donc comprise entre 20 et 50 % soit une subvention de 37 000 € à 92 000 €.

Le coût total de la proposition à la seule charge de la ville de Rennes peut ainsi être estimé entre 240 000 € et 294 000 €.

SOURCES

  • Comptes administratifs 2012 de Rennes
  • Délibération du 9 juillet 2012 du conseil municipal de la ville de Rennes
  • Rapport de la Cour des comptes  juillet 2011 sur « L’organisation et la gestion des forces de sécurité publique »