Transports 18/03/2014

Construire une nouvelle ligne de métro entre Saint-Paul et Part-Dieu

candidats-photo-Havard

Michel
Havard (UMP)

4/5précision de la proposition
  • COÛT SUR LE MANDAT
    555,0
  • MAX980,0 MIN425,0
  • 4/5 fiabilité du chiffrage

PROPOSITION

Construire une ligne de métro entre Saint-Paul et Part-Dieu. Cet investissement sera réalisé sur deux mandats.

ARGUMENTAIRE DU CANDIDAT

Une ligne de métro entre les gares Saint-Paul et La Part-Dieu
Nous créerons une nouvelle ligne de métro entre la gare de la Part-Dieu et la gare d’entrée de l’Ouest lyonnais (Saint-Paul accueillera à terme 21 000 voyageurs par jour). Cette ligne forte permettra, dans un premier temps, de soulager le trafic actuellement saturé sur les lignes C3 (55 000 passagers par jour) et C13 (25 000 passagers par jour). Cette réalisation s’inscrit dans une perspective à plus long terme d’une grande liaison Est-Ouest. Ce choix consolide la colonne vertébrale des déplacements que constitue le réseau du métro. Il anticipe la croissance démographique attendue et les besoins de déplacements qui vont augmenter (+ 150 000 hab. + 95 000 emplois à horizon 2030, d’après le SCOT). Il permet de desservir efficacement le quartier de La Part-Dieu dont les besoins vont augmenter de manière importante.

Programme de Michel Havard

CHIFFRAGE

Le candidat propose la construction d’une nouvelle ligne de métro entre Saint-Paul et la Part-Dieu. La construction d'un métro sous deux cours d’eau (Rhône et Saône) occasionne naturellement un surcoût, tant pour le tracé que pour les gares, qu'il est difficile à évaluer en l’absence de projets totalement comparables.

Toutefois, la comparaison avec des projets semblables et surtout, avec le prolongement de la ligne B du métro lyonnais, permet d’aboutir à une fourchette médiane située entre 475 et 635 M€. Cette fourchette est assez éloignée des 850 M€ à 1 Md€ évoqués par Gérard Collomb pour le projet de construction de cette nouvelle ligne, projet porté par Michel Havard.

En tout état de cause, cet investissement est massif et représenterait plus de trois années et demie des dépenses actuelles d’équipement du SYTRAL, ou encore plus de deux fois le coût du prolongement de la ligne B, ce qui paraît difficilement soutenable pour un projet de ligne dont il n’est pas sûr que les prévisions de trafic soient suffisantes.

Le présent chiffrage ne comporte par ailleurs pas le coût d’exploitation du métro qui sera financé plus tard, notamment par les redevances des utilisateurs.

DÉTAIL

Le chiffrage du coût d’investissement lié à la construction de la ligne de métro repose sur une hypothèse de chiffrage au kilomètre linéaire, multipliée par la distance couverte par la ligne.

En l’espèce, le tracé entre la Part-Dieu et Saint-Paul représente potentiellement entre 3 et 4 km selon le tracé retenu.

Comparaison avec des projets semblables

Peu de données homogènes sont disponibles sur le coût de construction d'un métro par kilomètre linéaire.

  • Si l'on compare la proposition du candidat au projet de Grand Paris Express (métro souterrain pour 75 % de son tracé), on obtient un coût pour ce projet de 110 M€/ km. Le coût d’un projet uniquement souterrain pourrait donc se situer, selon cet étiage, entre 110 et 140 M€/ km.
  • D'autres études (notamment de ParisTech) estiment le coût d'un projet de métro entre 80 et  160 M€/ km, chiffre qui varie selon le nombre de gares et de rames utilisées.

 

  • Selon le Certu (ministère de l’Écologie), le coût moyen d’investissement pour la construction d’un métro lourd représente entre 90 et 120 M€/km.


L'application des données ci-dessus donne donc une estimation entre 240 et 640 M€ pour un projet compris entre 3 et 4 km. Il convient d’y ajouter environ 10 % de surcoût lié aux études, aux dépassements de délais, etc., propres à ce genre de projet, soit environ entre 265 et 705 M€.

Au coût de construction de la ligne s’ajoute le coût de construction des gares (35 M€ pour les gares souterraines profondes selon l’étude de Paris Tech), qui pourrait donc se situer entre 70 et 140 M€ (2 à 4 gares sur la ligne), portant le coût du projet entre 335 et 845 M€.

Au coût de construction, il convient également d’ajouter les coûts du matériel roulant de la ligne.

Les grandes lignes de métro lyonnais (A, B, D), de 7 à 12 kilomètres, disposent d’entre 32 et 36 rames chacune. Toutefois, la ligne C, de taille plus comparable (2,5 km et 5 stations) possède 5 rames, mais pour un trafic journalier plus limité (pas de gare de train sur le tracé). La nouvelle ligne entre la Part-Dieu et Saint-Paul pourrait ainsi nécessiter entre 10 et 15 rames. Le coût d’une rame de métro est évalué à 9 M€. Le coût des rames pourrait donc représenter 90 à 135 M€ supplémentaires pour le projet.

Ainsi, la fourchette du coût d’investissement pour le projet s’élève entre 425 et 980M€.

Comparaison avec le précédent projet lyonnais

Toutefois un point de comparaison plus probable pourrait être le prix du prolongement de la ligne B du métro lyonnais, qui a coûté 222 M€ pour 1,4 km de tracé à 30 m sous le fleuve Rhône (même caractéristiques).

En retenant cette hypothèse, plus probable, et cohérente avec le projet parisien, à 159 M€/km, le projet du candidat pourrait donc coûter de 477 à 636 M€, ce qui est cohérent avec les chiffrages ci-dessus, et que nous retenons comme fourchette médiane.

SOURCES

  • Site de la société d’aménagement du Grand Paris
  • Site de la TCL
  • Site du Grand Lyon
  • Agro Paris Tech
  • Cetru