La bataille pour la conquête de Rennes s'annonce serrée. Le maire PS sortant, Daniel Delaveau, ayant décidé de ne pas se représenter, c'est la jeune députée Nathalie Appéré qui défendra l'héritage d'Edmond Hervé. A la tête d'une liste renouvelée, l'ex-première adjointe joue la carte du terrain au terme d'une campagne très active. « J'aurai visité avant le premier tour 40.000 logements, soit le tiers des habitations de la ville », dit-elle. Moyen, peut-être, d'éviter une abstention record, dans une cité qui, traditionnellement, participe assez peu (53 % de votes aux dernières municipales). Mais, malgré les bons scores de François Hollande à la présidentielle, la situation s'annonce inconfortable pour la gauche. Elle part divisée au premier tour, alors que la droite est parvenue à s'unir derrière Bruno Chavanat, tête de liste Modem-Parti breton-UMP. Cet ancien conseiller de Jean-Pierre Raffarin, très présent sur le terrain, affirme sentir « chez beaucoup d'électeurs un sentiment d'usure du pouvoir en place ».