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Le programme d’investissement de la communauté urbaine de Bordeaux, quoiqu'en ralentissement, demeure soutenu. Ses dépenses de fonctionnement sont en hausse.

La communauté urbaine de Bordeaux a joué un rôle important dans le renouveau urbain, en portant financièrement les projets de tramways et la requalification des quartiers. Ces projets sont encore loin d’être achevés, quoiqu’ils mobilisent un financement désormais moins important. Les dépenses de fonctionnement de la Cub (Communauté urbaine de Bordeaux) sont en progression sensible (+ 15,7 % depuis 2008), rythme cohérent avec la forte croissance démographique que l’agglomération connaît.

1 Des compétences étendues très récemment

La communauté urbaine de Bordeaux (la « Cub »), créée en 1968, regroupe 721 000 habitants sur 28 communes, soit le triple de la ville de Bordeaux. Elle dispose des douze compétences obligatoires des communautés urbaines[1], en particulier le développement économique, l’urbanisme, l’eau et l’assainissement. Un élargissement de ces compétences a été décidé en 2012, pour y inclure l’aménagement numérique du territoire, les aires de grand passage pour les gens du voyage, l’archéologie préventive, les réseaux de chaleur et de froid et la programmation culturelle.

La communauté urbaine s’est notamment pleinement saisie de sa compétence sur les transports. Elle a en particulier intégralement financé depuis 1995 un réseau de tramways avec un recours limité à l’emprunt. Compte tenu de ses marges de manœuvre financières, les dépenses d’équipement que la communauté urbaine peut engager chaque année sont de l’ordre de 300 à 400 M€. Le projet de tramway en a mobilisé une part importante dans ses deux premières phases, désormais achevées, avec un coût total de 1,25 Md€. La Cub a également financé le nouveau pont Chaban-Delmas à hauteur de 105 M€. La Cub a enfin joué un rôle important en matière d’aménagement, conjointement avec la mairie, avec la rénovation des quais de Garonne, la piétonisation du centre, le développement du quartier de la Bastide ou de celui des Bassins à flot.

[1] Pour mémoire, le développement économique, l’urbanisme, l'habitat, l'environnement (tri, collecte et traitement des déchets), l'eau et l'assainissement, les transports urbains, la voirie et la signalisation, le stationnement, le Marché d’Intérêt National et les parcs cimetières.

2 Ralentissement des investissements, maîtrise des dépenses ic-voir-grap
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Les dépenses de la communauté urbaine se sont stabilisées depuis 2008 (+2,2 %), avec une baisse des dépenses d’investissement (-7,8 %) compensée par une hausse des dépenses de fonctionnement (+15,8 %). 


Evolution des dépenses de la communauté urbaine de Bordeaux (2008-2012)

 

Depuis 2008, l’augmentation des dépenses de fonctionnement s’est faite en lien avec la croissance démographique, très forte dans l’agglomération bordelaise : +25,8 % depuis 2008, soit davantage que dans la ville elle-même (+10 %). Cette hausse des dépenses de fonctionnement s’est traduite dans les dépenses de personnel (+15,5 %) comme dans les achats courants (+10,9 %).

En 2012, les dépenses d’équipement ont représenté 447 M€, montant en augmentation par rapport aux années précédentes[1] avec une priorité toujours donnée aux transports (32 %) et à la voirie (29 %).

La Cub poursuit ses projets d’extension des trois lignes de tramway existantes, de mise en place d’une nouvelle ligne et la création d’un tram-train vers le Médoc. Le réseau devrait passer de 44 km à 77 km en 2018, devenant le plus important de France. Le coût de cette troisième phase de transports ferroviaires urbain est estimé à 582 M€. Le nouveau pont Chaban-Delmas au nord sera suivi par un autre en projet au sud du centre-ville cette fois.

Les opérations d’aménagement concerneront particulièrement le sud-est de l’agglomération, notamment le quartier de la gare Saint-Jean, avec l’arrivée de la LGV, et le quartier de la rive en face (Floirac), où sera construite par la Cub une salle de spectacle de type Zénith (Grand Arena).
[1] Elles se sont situées entre 319 M€ et 378 M€ entre 2007 et aujourd’hui.

Ventilation des dépenses d'équipement en 2012


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Evolution des dépenses de la communauté urbaine de Bordeaux (2008-2012)

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Ventilation des dépenses d'équipement en 2012

3 Des ressources tirées par les redevances perçues et la fiscalité non économique ic-voir-grap
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Les recettes de fonctionnement de la Cub ont progressé de 13,9 % depuis 2008. Le produit de la fiscalité locale, qui représente un quart des ressources, a évolué de façon légèrement négative sur la même période (-0,3 %) en raison du faible dynamisme des impôts qui se sont substitués à la taxe professionnelle. La Cub n’a pas cherché à accroître ce produit en augmentant le taux de cotisation foncière des entreprises, qui est resté fixé à 34,91 %. Comme pour d’autres communautés urbaines, une fraction stable de la fiscalité est reversée aux communes membres, notamment au profit de la ville-centre.

Le reste de la fiscalité (taxe d’enlèvement des ordures, taxe locale d’équipement, versement transport), qui représente un autre quart des ressources, a connu une croissance plus forte (+19,8 %), liée à la croissance démographique.

Les redevances versées à la Cub ont-elles aussi sensiblement progressé, en particulier grâce aux abonnements et tickets de transport en commun.


Décomposition des recettes de fonctionnement de la Cub (2008-2012)

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Décomposition des recettes de fonctionnement de la Cub (2008-2012)

4 Une dette maîtrisée et en réduction

L’endettement de la communauté urbaine représente 505 M€ fin 2012, soit 700 € par habitant. Il a été réduit de 16,8 % depuis 2008.

La communauté urbaine présente une capacité d’autofinancement très élevée, qui conduit sa capacité de désendettement à n’être que d’un an et demi. Cela signifie que si la communauté urbaine consacrait toutes ses ressources disponibles au seul désendettement, elle se libérerait de sa dette en une année et demie.

L’endettement de la communauté urbaine n’est pas un enjeu. Elle dispose sur ce point de marges de manœuvre.